Après dix ans passés en Europe, Mouhcine a osé retourner au Maroc - et y a réalisé son rêve de devenir entrepreneur. Découvrez ici le soutien dont il a bénéficié dans son pays d'origine pour fonder une entreprise qui fabrique aujourd'hui avec succès des chaussures et des sandales.

Je m’appelle Mouhcine, j’ai 36 ans. Je vis à Quaà Asserasse, un village dans le nord du Maroc, sur la côte méditerranéenne. Je suis allé à l'école jusqu'à l'âge de 15 ans. J'ai toujours été le premier de ma classe. Mais à cause de notre situation financière, je n'ai pas pu poursuivre mes études. J'étais un garçon ambitieux qui voulait aller travailler en Europe. Mais à chaque fois, ils m'ont attrapé sans papiers et m'ont renvoyé.

J’ai vécu 10 ans dans de nombreux pays européens. J’avais un espoir : trouver un travail pour améliorer ma situation. Mais j’ai alors décidé de changer de vie. Je suis rentré dans mon pays. Ma famille avait besoin de moi.

De retour au Maroc, j’ai occupé de nombreux emplois. Par exemple, j’ai travaillé comme vendeur sur les marchés. Puis, j’ai voulu lancer mon propre magasin. Je voulais me mettre à mon compte et produire des chaussures.

Retour réussi au Maroc

En février 2020, j’ai entendu parler de l’Espace d’information maroco-allemand pour la Migration et l’Insertion professionnelle (EIMA) à Tanger. J’y suis allé immédiatement. Un mois plus tard, je débutais une formation ; en ligne, à cause de la pandémie. Grâce à la formation que j'ai reçue, ma façon de penser a changé. J'ai compris comment commercialiser mes produits.

J’ai commencé la deuxième phase de mon plan en juin 2020, une fois le confinement terminé. J’ai obtenu une aide financière de la part de l’EIMA et du Centre des très petites Entreprises solidaires (CTPES). Avec l’argent que j’ai reçu, j’ai pu acheter des machines et du matériel pour mon magasin.

Développer l'autonomie

Pour mon magasin, j’ai choisi le village de Quaà Asserasse pour la création de mon entreprise, car c’est un lieu touristique connu. Il se situe entre Tétouan et Al Hoceïma.

J’ai décidé d'élargir mon offre, et j’’ai acheté de nouveaux produits de la région du Nord.

J’ai fait un bon tellement de chiffre d’affaires que mon magasin a pu maintenir malgré les restrictions liées à la pandémie. Les compétences nécessaires pour cela, je les ai apprises lors de la formation que j’ai suivie grâce à l’EIMA. Je m’attends à une augmentation de mon chiffre d’affaires lorsqu’il y aura à nouveau plus de touristes.