Le Centre ghanéo-européen pour l’Emploi, la Migration et le Développement propose des formations intensives dans les régions rurales. Le « projet Sprinter » permet d’aider les jeunes et les migrant·e·s de retour à prendre un nouveau départ sur le marché du travail ghanéen.

Au Ghana, le manque d’emplois stables est l’un des motifs de migration intérieure et de migration irrégulière. Un grand nombre de jeunes quittent les régions rurales pour les villes dans l’espoir d’y avoir plus de possibilités d’emploi. Si la recherche d’emploi échoue en ville, certain·e·s jeunes décident de partir pour l’Europe.

Le Centre ghanéo-européen pour l’Emploi, la Migration et le Développement (GEC) a organisé des ateliers intensifs pour la formation technique et professionnelle (EFTP) dans la Région du Centre, dans la Région du Grand Accra et dans la Région de la Volta. Ces formations sont aussi connues sous le nom de « Projet Sprinter ». L’objectif est d’offrir rapidement aux jeunes Ghanéens et Ghanéennes des perspectives d’emploi.

De la publicité à la radio pour attirer l’attention sur la formation

Isabella est l’une des participantes au projet Sprinter. En 2021, elle est revenue d’Irak où elle avait travaillé comme employée de maison. Isabella élève seule ses deux filles. « Après mon retour, il m'a été difficile d’avoir assez d’argent pour vivre. Le peu d’argent que j’avais rapporté d’Irak a été rapidement épuisé. De retour au Ghana, je n’avais que des petits boulots », raconte cette femme de 35 ans. C’est grâce à une publicité à la radio qu’elle a entendu parler du GEC et des activités du centre. « L’offre du GEC est arrivée au bon moment pour moi. »

Début 2023, Isabelle a participé à une formation intensive de cinq jours à Accra. Elle souhaite désormais mettre en pratique ce qu’elle a appris en tant que pâtissière et créer ses propres pâtisseries pour le marché ghanéen. Elle espère qu'avoir sa propre entreprise lui permettra d'obtenir des revenus réguliers pour elle et ses enfants. « Je suis fermement convaincue que la formation va changer ma vie en mieux et que je pourrai exercer le métier de mes rêves. »

Un ami m'a parlé du programme du GEC

Ebenezer est particulièrement enthousiasmé par le volet pratique de la formation. Cet homme de 27 ans a terminé l’école secondaire, mais n’a pas encore trouvé d’emploi fixe. « Pour moi il n’y a rien de mieux que de faire quelque chose de mes propres mains et de gagner ma vie avec ça. » L’objectif d’Ebenezer est d’ouvrir un commerce de pâtisseries et crèmes glacées.

C’est un ami qui lui avait parlé du travail de l’équipe du GEC. « Je peux recommander de tout cœur la formation Sprinter : les formateurs et formatrices, mais aussi l’équipe d’accompagnement du centre, sont tous·tes très professionnel·le·s », souligne Ebenezer avant d’ajouter : « Ma propre expérience m’a montré qu’il n’est pas facile d’être au chômage et de devoir se battre pour survivre. Je ne peux donc qu’encourager les personnes vivant une situation similaire : inscrivez-vous au projet Sprinter ! »

3 mois d’accompagnement après la formation

Ernestina Adu fait partie de l’équipe d’accompagnement du centre et coordonne le projet Sprinter. Elle explique que les personnes qui participent bénéficient, en plus de l’équipement de démarrage après la formation, de 3 mois d’accompagnement par des expert·e·s. Avoir une personne référente fixe, c'est essentiel. « Pour les participant·e·s, il est décisif d’obtenir l’indépendance financière », souligne Ernestina Adu. Cette formation leur ouvre de nouvelles opportunités et permet à un grand nombre de retrouver du courage. C’est précisément pour cela que cette formation intensive s’adresse surtout aux groupes vulnérables comme les mères célibataires et les jeunes.

Le GEC a déjà formé environ 100 Ghanéens et Ghanéennes via le projet Sprinter. L’offre est si appréciée que l’équipe prévoit une autre édition de formation en 2023.

Edition : 03/2023