Je m’appelle Lina. J’ai 26 ans et j’ai grandi dans la petite ville de Gaâfour, au nord-ouest de la Tunisie. Je vis désormais à Tunis, la capitale. J’ai travaillé plusieurs années comme professeure d’anglais ici. Mais c’était seulement un travail pour moi. Je n’y prenais pas vraiment plaisir. En 2020, j’ai pu faire une reconversion avec le soutien du centre tuniso-allemand d’Information pour l’Emploi, la Migration et la Réintégration . Une formation numérique était proposée par le Centre d’Orientation et de Reconversion Professionnelle (CORP) et sa partenaire, la Chambre des métiers et de l’industrie tuniso-allemande. Désormais, je suis responsable marketing auprès de l’entreprise d’audit et de certification DQS. Je gère la présence sur Facebook et LinkedIn dans le département régional du Maghreb. Cela regroupe l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et la Libye. Maintenant, je peux enfin faire preuve d’une créativité sans limites et j’ai un travail que j’aime.
Réussir comme responsable du marketing numérique
Réussir comme responsable du marketing numérique
La découverte de la formation pendant le confinement
Pour moi, le tournant a eu lieu pendant la pandémie du coronavirus et le difficile confinement du printemps 2020. Tout était fermé et j’étais coincée chez moi. J’ai alors lu sur Facebook que le CORP de Tunis cherchait des participantes et participants pour une formation en ligne de Community Manager. Je me suis dit : et pourquoi pas ? Je suis une personne qui regarde toujours vers l’avant, qui vise toujours quelque chose. J’ai donc postulé et cela a fonctionné.
La formation a été une très bonne expérience pour moi. Je ne me doutais pas que j’avais autant de potentiel. Au bout d’un mois, j’étais la première du groupe à avoir déjà un travail. C’était amusant, car en fait cela est arrivé par le biais d’un exercice pratique pendant la reconversion. Nous devions évaluer un site internet. J’ai cherché une start-up, mais le site ne correspondait pas du tout à ce que je venais d’apprendre. J’ai trouvé tellement de points faibles : la représentation graphique ne correspondait pas à la marque. Les couleurs étaient sélectionnées au hasard. Les légendes étaient mauvaises. Il n’y avait aucun hashtag. Les posts Facebook étaient complètement désorganisés. Il n’y avait donc pas la moindre interaction. J’ai alors contacté directement le chef et je lui ai dit : Salut, j’ai quelques suggestions pour vous. Il les a écoutées et m’a embauchée immédiatement. Cela s’est passé exactement de la même façon avec une entreprise de développement web dans laquelle j’ai aussi pu travailler durant ma reconversion.
Bâtir sur les fondations et continuer à se former
La reconversion m’a donné une dynamique importante. Il était clair pour moi que j’apprenais et comprenais les bases. Mais j’ai ensuite remarqué que les connaissances initiales acquises formaient une base solide pour en apprendre encore plus. J’ai pu étoffer ces fondations lors d’autres formations continues que j’ai suivies de ma propre initiative. Désormais, j’ai beaucoup d’expérience. Je développe et gère des campagnes marketing sur Google Ads, Facebook et Instagram, je gère le marketing d’influence, les sites internet et blogs, je créée du contenu et le publie sur les réseaux sociaux.
Quand j’apprends, j’absorbe tout comme une éponge. Au moment de la mise en pratique, j’essaie ensuite d’en faire quelque chose de grand. Mon travail actuel est donc bien plus qu’un simple job. Il y a toujours quelque chose de nouveau, tu dois constamment développer de nouvelles idées pour promouvoir un produit ou une prestation. C’est un défi quotidien et chaque jour est une nouvelle aventure. Je vais au bureau le matin et je ne sais pas ce qui m’attend. Le soir, je rentre certes épuisée, mais j’ai le sentiment d’être autonome et indépendante. Peut-être qu’avec le soutien de la GIZ je pourrais suivre d’autres formations continues dans le secteur du numérique. Je m’intéresse beaucoup au traitement des images. Pour l’instant, en plus de mon travail, je passe mon master en littérature anglaise et études interculturelles. Et, qui sait, peut-être qu’un jour je créerais ma propre start-up.
Stand: 01/2022