Je m’appelle Zagorka. J’ai 28 ans et je vis à Knjaževac, en Serbie. Je suis divorcée et j’ai 2 enfants. J’ai longtemps essayé de me bâtir une vie en Allemagne. Mais je n’ai jamais eu le sentiment d’être chez moi. Quand notre demande d’asile a été rejetée, nous sommes retournés en Serbie. À l’aide d’une brève formation d’esthéticienne, j’ai pu démarrer professionnellement.
Avant de partir pour l’Allemagne avec ma mère et ma sœur, mes perspectives professionnelles étaient mauvaises : je n’avais pas terminé mes études secondaires ni suivi une formation. À l’époque, ma famille ne disposait tout simplement pas de l’argent nécessaire. Nous arrivions à joindre les deux bouts avec du travail saisonnier, en aidant aux récoltes. Nous étions convaincus de trouver une meilleure vie en Allemagne. Mais je me sentais étrangère et j’avais un sentiment d’insécurité. Finalement, j’ai été soulagée de revenir en Serbie. Mais, parallèlement, j’avais peur de ne pas trouver de travail.